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DE LA DUCHESSE DE NEMOURS. [1651]

DE LA DUCHESSE DE NEMOURS. [1651] 497 ville n’iroit point en Normandie, mademoiselle de Longueville, fortement excitée par la cour, pressa monsieur son père de hâter son voyage : ce qu’il fit aussitôt à sa persuasion ; et, dès l’instant qu’il fut arrivé dans cette province, il s’y trouva plus puissant qu’il n’y avoit jamais été.. Pendant tous ces petits mouvemens, il se passoit peu de jours que quelques-uns des amis de M. le prince ne le quittassent ; mais on ne pouvoit être content à la cour que M. le duc d’Orléans ne l’eût abandonné,

é, parce que sans lui la retraite de tous les autres ne pouvoit être pour elle d’une grande conséquence. Les

ministres qui étoient demeurés auprès de la Reine s’avisèrent d’une intrigue qui fit réussir ce dessein. Le stratagême qu’ils mirent en usage fut la pomme de discorde entre toutes les parties, et fit échouer le traité que M. le prince projetoit avec la Reine. Enfin ce tour imprévu jeta ce prince dans des labyrinthes dangereux, dont il n’est jamais bien revenu. Voici ce que

c’étoit. M. Servien dit à M. le prince que comme il se défioit des promesses de la Reine et du cardinal, et qu’ils avoient envie de lui faire connoître toute la bonne foi avec laquelle ils désiroient se réconcilier avec lui, il avoit dessein de le lui persuader de leur part, et non par des paroles simplement ; qu’il s’apercevroit de la considération qu’ils avoient non-seulement pour lui, mais encore pour ceux qu’il affectionnoit. M. le prince parut fort satisfait de ce qu’on lui promettoit, sans s’en éclaircir plus particulièrement. >.

Un mercredi de la Passion, qui étoit un jour. de T. 34.

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