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4 ?- NÉGOCIATIONS

ajouter. Enfin, après quelques conférences, nous sommes demeurés presque d'accord avec eux, et en doivent faire leur rapport à l’assemblée générale au retour des députés des villes de Hollande, qui pour être près de leurs maisons y sont allés faire les fêtes de Noël. Ainsi si l’assemblée générale n’y fait de nouvelles difficultés (ce que nous ne pensons pas devoir avenir), nous pouvons juger dès à présent qu’il ne tiendra pas aux États que cet ouvrage, pour lequel il a fallu prendre tant de peine et de soin, ne soit achevé. Aussi ne craint-on plus maintenant, sinon que le roi d’Espagne refuse de s’obliger, encore que l’archiduc Tait derechef promis par les lettres qu’il nous a écrites ; car tous ceux qui mandent en ce lieu des nouvelles de Bruxelles l’assurent ainsi, et qu’il ne sera au pouvoir de l’archiduc d’effectuer sa promesse. Or, si cela avient, il sera très-difficile, ou plutôt impossible, de persuader aux États de passer outre à ce traité^ ceux même qui ont plus grand désir de mettre leur pays en repos en font ce jugement, nous disant tous les jours être plus expédient de rompre en ce cas toute conférence et traité que d’y entendre à autre condition, crainte de mettre de la division parmi eux ; en quoi, s’ils continuent avec même constance, il y a grande apparence que le roi d’Espagne, lequel on tient n’avoir pas envie de rompre, mais chercher seulement tous moyens pour en avoir meilleur marché, sera contraint de faire ce que l’archiduc a premis pour lui 5 du moins est-il certain qu’en le refusant ils seroient tenus pour trompeurs, et la cause de la rupture attribuée à leur perfidie, qui rendra la défense des États plus juste, et les provinces plus unies