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Nancy ; assiste aux fêtes brillantes données à l’occasion du mariage de Marguerite d’Anjou avec le roi d’Angleterre, 175. Est appelé à tous les conseils du Roi ; est nommé gonfalonnier de l’Église par le pape Eugène IV, 176. Ne témoigne aucune douleur de la mort de son épouse Marguerite d’Écosse ; ne cherche point à venger sa mémoire, 180. Dans toutes ses plaintes des injustices et des injures qu’il prétend avoir éprouvées à la cour du Roi, ne parle jamais de Marguerite, 181. Son esprit inquiet et ennemi du repos le porte à conspirer ; il prépare avec quelques confidens les moyens de s’emparer du gouvernement, 182. Témoignages du comte de Dammartin à cet égard, 183. Le Dauphin interrogé par le Roi lui-même en présence de Dammartin, l’accuse d’imposture, 184. Se retire en Dauphiné, 185. Demande aux États de cette province 40,000 florins qui lui sont accordés ; renouvelle pareille demande ; accueille tous les mécontens ; emploie des sommes considérables à lier des intrigues avec les puissances voisines, 186. Agrandit son apanage, achète les comtés de Clermont, d’Auvergne, de Sancerre ; demande le gouvernement de la Normandie ; propose au Roi de conquérir la Guyenne pour son propre compte, 187. Traite à l’insu de son père de son mariage avec Charlotte de Savoie ; malgré les défenses expresses du Roi le célèbre à Chambéry, 188. Envoie auprès de lui son maître d’hôtel pour lui exposer ses vives alarmes sur les bruits qui se répandent que le Roi vient le chasser du Dauphiné, 189. Fait prier son père d’envoyer un seigneur pour s’assurer de l’état de son gouvernement ; menace de quitter le royaume ; met le seigneur de Montsoreau, envoyé du Roi, dans ses intérêts ; prétexte un vœu pour se dispenser d’aller à la cour, 190. Élève des difficultés sur les propositions d’accommodement qui lui sont faites au nom du Roi ; se prépare à la guerre, achète des armes, confirme les priviléges de la noblesse du Dauphiné, 191. Fait de grandes promesses à ceux qui se rendront auprès de lui ; offre de se charger de l’expédition de Guyenne ; confisque la terre de Valbonnais que le comte de Dunois possède en Dauphiné, 192. Fait dans cette province plusieurs réglemens utiles ; réforme la monnoie ; réduit le nombre des bailliages et des sénéchaussées ; défend aux seigneurs de se faire la guerre entre eux ; fonde l’université de Valence ; publie un édit sur les donations ; défend de couper aucun bois dans les forêts du Dauphiné ; sa passion pour la chasse ; il fait la guerre au duc de Savoie ; accepte la médiation du duc de Bourgogne et des Suisses ; reçoit l’hommage du marquisat de Saluces, 193. Sa pénurie d’argent après cette guerre ; il veut établir une taxe de deux livres par chaque feu, sans distinction de classe ni d’état ; résistance qu’il éprouve à cette occasion ; suite de cette résistance, 194. Louis demande en vain des secours aux ducs de Bourgogne et de Savoie ; entre en négociation avec le Roi ; quitte subitement le Dauphiné, 195. Y revient ; écrit une lettre de soumission à son père ; est remplacé dans son gouvernement par Louis de Laval ; conditions auxquelles il offre de faire tels sermens de sûreté que Charles exigera, 196. Envoie des émissaires en France chargés de répandre de fausses copies de ces conditions ; réclame l’intervention des princes du sang et des principaux seigneurs du royaume ; se plaint de l’inflexibilité de son père ; échoue dans toutes ses tentatives, 197. Envoie une seconde et une troisième ambassade auprès du Roi, afin de gagner du temps ; dernière réponse du conseil du Roi ; discours du Roi lui-même en cette occasion, 198. Conditions qui sont exigées du Dauphin, 201. Averti par ses émissaires de la marche des troupes conduites par le comte de Dammartin, il prend