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dans les plaines de Patay, 187. Conseille au Roi d’aller droit à Reims ; excite la curiosité et l’admiration de tous les guerriers, 192. Se met en route pour Reims avec le Roi, 193. Sa conduite pieuse et réservée pendant la marche, 194. Est d’avis qu’on reste devant Troyes, promettant que dans deux ou trois jours la ville sera rendue de gré ou de force ; monte à cheval, fait faire tous les préparatifs d’un siége, et par ces démonstrations amène les habitans de Troyes à capituler, 199. S’oppose à ce que les Anglais et les Bourguignons emmènent avec eux leurs prisonniers ; entre la première dans la ville, 200. Presse le Roi d’aller à Reims ; devance l’armée, 201. Entre dans cette ville avec le Roi, 202. Assiste au sacre ; tombe aux pieds du Roi, qu’elle arrose de larmes, 203. Sa conversation avec Dunois, auquel elle témoigne le désir de retourner auprès de ses père et mère, 207. Vient à La Chapelle près de Saint-Denis avec le duc d’Alençon et autres chefs de l’armée, 214. Veut aller attaquer Paris, 215. Est blessée d’un trait dans les fossés, et ramenée à La Chapelle ; détails sur cet assaut par le Journal de Paris, 216. (Mém. conc. la Puc.)

Difficulté pour reconnoître la vérité sur des circonstances importantes de la vie de Jeanne d’Arc, à cause des documens contradictoires qui nous restent ; les chroniques, les grosses du procès, les auteurs même ne s’accordent point sur la date précise de sa naissance, 230. Il paroît toutefois constant, d’après sa déclaration, qu’elle naquit en 1410 ou 1411. Condition de ses parens ; lieu de sa naissance ; sa famille, 231. Détails sur les premières années de sa vie ; son éducation, ses occupations, sa dévotion, sa pitié active pour les malades et les malheureux, 232. De l’arbre des fées ; procession qu’on y faisoit tous les ans, 233. La piété de Jeanne d’Arc augmente avec l’âge ; elle jeûne plusieurs fois la semaine, se confesse et communie souvent ; se fâche contre le bedeau de la paroisse, qui ne sonnoit pas régulièrement les complies ; on la voit demeurer long-temps dans des sortes d’extases ; sa dévotion devient un sujet de moquerie pour ses compagnes ; son exaltation pour le parti royaliste, 234. Les provinces, les villes et les hameaux étoient alors partagés entre les bourguignons et les armagnacs ; les enfans même de ces deux partis se faisoient la guerre entre eux, 235. Ceux de Domremy revenoient souvent blessés et tout en sang ; âge de Jeanne d’Arc quand le roi d’Angleterre fut proclamé roi de France à Paris ; son aversion pour le parti anglais ; la cause de Charles VII lui paroît la cause du Ciel même, 236. Première révélation, qui lui fait prendre l’engagement de consacrer à Dieu sa virginité, 237. Autres apparitions rapportées par elle-même, qui la pressent d’aller au secours du Roi, 239. Convaincue de la vérité de sa mission, elle n’est effrayée ni par les périls, ni par les difficultés de l’entreprise ; les mots qui lui échappent sur ses révélations et sur son projet donnent des inquiétudes à ses parens, 240. Ils la veillent de près ; la famille de Jeanne d’Arc est obligée de chercher un asyle à Neufchâteau ; récits divers sur le séjour et les occupations de Jeanne d’Arc dans cette ville, 241. Elle s’exerce à monter à cheval, dispute le prix de la course, combat avec des espèces de lances, fait assaut contre des arbres, 243. Son impatience de retourner à Domremy ; les excès commis par les bourguignons dans ce village exaltent plus fortement son imagination ; elle refuse de donner sa main à un jeune homme qui la demande en mariage ; procès à ce sujet, 244. Jeanne d’Arc va à Toul et gagne son procès ; obtient de ses parens d’aller chez son oncle Jean Lapart ; s’ouvre à lui sur son dessein d’aller à Vaucouleurs ; lui parle avec tant d’assurance qu’elle le persuade, 245. Prend les habits de son