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cède à sa mort, 145. Envoie des troupes en Normandie contre Charles-le-Mauvais, 146. Reçoit l’hommage de Montfort pour la Bretagne ; acquitte la rançon de Duguesclin, qu’il envoie à la tête des grandes compagnies en Espagne, 148. Accueille les députés de la Guyenne ; marie Philippe-le-Hardi à Marguerite, veuve de Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne, 149. Fait sommer le prince de Galles de venir se justifier devant la cour des pairs ; envoie déclarer la guerre à Édouard, 150. S’empare du comté de Ponthieu ; sans quitter Paris, dirige le commandement de ses armées, 151. Oppose le duc de Brabant aux comtes de Gueldre et de Juliers, 152. Rappelle à Paris les ducs de Berri et d’Anjou ; convoque de nouveaux États ; rappelle Duguesclin, le fait connétable de France, et l’envoie en Normandie contre les Anglais, 153. Attire à son service presque toute la noblesse de Bretagne, 154. Conclut une trève avec le roi d’Angleterre, 156. Offre de sacrifier une partie de ses conquêtes pour établir une paix durable ; commence les hostilités ; se décide à punir enfin Charles-le-Mauvais, 158. Se déclare pour le pape Clément VII, 159. Veut enlever la Bretagne à Montfort ; irrité de la conduite des seigneurs bretons, les chasse de ses armées, 160. Soupçonne la fidélité de Duguesclin, 161. Néanmoins fait transporter son corps dans le tombeau des rois ; profite habilement des dispositions nouvelles des seigneurs bretons ; sa conduite envers l’armée anglaise, 162. Tombe malade, et meurt sans avoir pu consolider ses travaux ; ses talens, sa politique, son économie, 163. Sut contenir l’ambition et l’avidité des ducs d’Anjou, de Berri et de Bourgogne ; leur adjoignit pour la régence le duc de Bourbon son beau-frère, 164. (Guerres entre la France et l’Angleterre.) — Essaie de relever la France de son accablement, 233. Part de Paris pour aller assiéger Melun, 234. Fait faire des ouvertures à Blanche, femme de Ch. de Navarre, qui étoit dans cette ville ; les voyant mal reçues, se décide à attaquer le château, 235. Fait publier un assaut, 236. Veut en partager les périls ; ses tristes réflexions en voyant tout ce qui se passoit autour de lui ; encouragé par Le Besque de Vilaines, il commande qu’on retourne à la charge, 237. Envoie au secours de Duguesclin, 239. Reçoit enfin la ville à composition, 240. Devient roi après la mort de son père, 251. Ordonne qu’on resserre étroitement les prisonniers faits à la bataille de Cocherel ; fait décapiter Squanville, donne à Duguesclin le comté de Longueville, et gratifie tous les officiers qui se sont distingués dans cette journée, 273. Apprend avec peine la mort de Ch. de Blois et la prise de Duguesclin ; reçoit l’hommage du comte de Montfort, 303. Envoie son grand chambellan Hureau de La Rivière au devant de Duguesclin pour lui faire honneur, V, 68. Le nomme connétable de France, 71. (Anc. Mém. sur Duguesclin.)

Né de Jehan ou Jean, roi de France, et de la reine Bonne, fille du roi de Bohème, à Vincennes en 1336, est reçu avec beaucoup de joie comme premier né, 253. Fut instruit de bonne heure dans les lettres, 254. Fut couronné en 1364, à l’âge de 27 ans, 257. Les malheurs du temps lui donnèrent de l’expérience, 258. Prit des habits et un maintien graves, éloigna de sa cour les flatteurs et les gens dissipés, 272. Rechercha les hommes sages et prudens, les honora, et les pourvut largement, 273. Appela à ses conseils les prélats les plus sages et les plus sensés ; mit dans son parlement les juristes les plus renommés ; écouta et honora les théologiens les plus instruits ; consulta pour lui-même les médecins les plus habiles, 274. Fit rechercher les savans et les philosophes, entre autres le père de Christine, 275. Comment il partageoit sa