gleterre, et que leur exécution rompoit la trève. Le parlement d’Angleterre partagea ses sentimens et lui
accorda des subsides. La guerre commença en Guyenne
où le comte de Derby remporta d’abord de grands
avantages sur les armées françaises, mais l’arrivée du
duc de Normandie rétablit les affaires. Édouard avoit
équipé une flotte pour venir au secours de cette province ;
les vents contraires s’opposant à la traversée,
un Français transfuge, plus funeste encore à sa patrie
que ne l’avoit été Robert d’Artois, donna au monarque
anglais le conseil de débarquer en Normandie.
Geoffroi d’Harcourt, dont le frère avoit été exécuté
comme complice des Bretons, et qui n’avoit échappé
au même sort qu’en prenant la fuite, s’étoit réfugié
en Angleterre, où il fut d’autant mieux accueilli qu’il
ne respiroit que vengeance contre sa patrie. Il parvint
aisément à faire entendre à Édouard que cette
riche province, qui étoit dégarnie de troupes, et qui
depuis Philippe-Auguste n’avoit point été le théâtre
de la guerre, offroit des conquêtes faciles et un
immense butin. L’armée anglaise débarqua à la
Hogue le 12 juillet 1346 ; Édouard la partagea en
trois corps, afin de jeter une terreur plus grande dans
le pays, et permit aux soldats, suivant le témoignage
de Hume, de piller, de dévaster et de brûler toutes les
places dont ils pourroient se rendre maîtres. Ces ordres
cruels ne furent que trop fidèlement exécutés, et il
seroit impossible de peindre les excès auxquels se livra
une soldatesque effrenée. Les villes qui ouvroient leurs
portes n’étoient pas plus épargnées que celles qui
essayoient de résister. Étrange manière pour Édouard
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entre la france et l’angleterre.