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cas d’extresme necessité, et seulement pour conserver ceux qui ont toute bonne et sincere intention. Parquoy se sont trouvez plusieurs, mesme entre les huguenots d’Allemagne, et des ministres, qui ont blasmé les huguenots de France d’avoir repris les armes en septembre l’an soixante et sept, pour surprendre le Roy à Monceaux et toute la Cour, comme l’on y pensoit le moins. A quoy il fut remédié par les moyens que je deduiray cy-après, où je ne fus pas inutile ny deux de mes frères, l’un desquels[1] a esté depuis capitaine des Suisses du duc d’Alençon ; l’autre[2] avoit esté nourry aux guerres de Piedmont, où il commandoit à un regiment de gens de pied, et tous deux fort connus et estimez aux armées et à la Cour.

  1. L’un desquels. Titus de Castelnau. Il ëpousa en 1571 Jeanne de Courtenay, veuve du seigneur de Saint-Pol. Il fut assassiné deux ans après par les protestans.
  2. L’autre. Vespasien de Castelnau. Il mourut en 1069, au siège de Saint-Jean d’Angely.