cosse, qui avoit esté auparavant bien esbranlé et ses sujets divisez par son absence ; et que, grandeur pour grandeur, si le prince d’Espagne, qui pouvoit estre asseuré, s’il vivoit, d’avoir tous les Estats de son pere, passoit en Flandre et continuoit en son dessein, elle ne sçavoit pas ce qu’elle feroit pour ce regard, rien toutesfois sans le bon conseil et consentement du Roy son bon frère, et de la Reyne sa belle-mère.
CHAPITRE XII.
Mais toutes ces alliances plaisoient aussi peu à la reyne d’Angleterre les unes que les autres ; car elle ne pensoit jamais avoir espine au pied qui luy fust plus poignante qu’une grande alliance estrangere avec cette reyne, craignant par ce moyen qu’elle ne luy mist un mauvais voisin en son pays, si proche d’Escosse qu’il