CHAPITRE VIII.
Incontinent après que la paix fut publiée, le Roy me despescha pour aller visiter la Reyne, et luy faire entendre de quelle affection il avoit procédé à l’advancement de cette paix, ensemble luy offrir toute ferme et constante amitié, l’asseurant qu’il oublieroit le passé si elle vouloit proceder sincerement pour l’advenir envers luy. J’avois encore un particulier commandement, que, si je trouvois la reyne d’Angleterre en quelque bonne volonté vers Sa Majesté, de luy dire qu’il sçavoit l’amitié que luy avoit portée le feu roy Henry son père, qui l’avoit grandement désirée pour sa belle-fille ; ce que je fis après avoir traité les affaires de la paix avec le sieur de Foix, qui estoit pour lors ambassadeur, et de la reddition des gentilshommes françois que nous ne voulions point appeller ostages.