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SUR L’HISTOIRE DE S. LOUYS.

tins liberatæ[1], et liberationes[2], et souvent les nouvelles robes[3]. Mathieu Paris, Appropinquante verò et imminente prœclaræ Dominicæ Nativitatis festivitate, quâ mutatoria recentia, quæ vulgariter novas robas appellamus, Magnates suis domesticis distribuere consueverunt, etc.[4]. Il parle encore ailleurs en divers endroits des robes de Noël[5]. C’est delà qu’on dit que celui qui porte les livrées, ou les robes de quelque seigneur, est censé estre de sa maison[6]. Les loix des barons d’Escoce, Dummodo non sit persona suspecta, utpote si fuerit tenèns suus, vel de familiâ suâ, vel portans robas suas, etc. Et, aujourd’hui, nous appelions livrées les habits des domestiques et des valets des seigneurs, qui sont ordinairement d’une même couleur, ainsi que Corippus décrit ceux de la suite de Justin :

.....ætsi quibus omnibus una,
Par habitus, par forma fuit, vestisque rubebat
Concolor, atque auro lucebant cingula mundo.[7]

Le moine de S. Gai dit que l’empereur Louys le Débonnaire faisoit des présens à ses domestiques, et donnoit des habits à chacun d’eux, selon leurs qualitez : Cunctis in palatio ministrantibus, et in curiâ regiâ servientibus, juxta singulorum personas donativa largitus est : ita ut nobilioribus quibuscumque, aut baltheos, aut flascilones, pretiosissimaque vestimenta à latissime imperio perlata, distribui juberet ; inferioribus verò saga Fresonica omnimodi coloris darentur[8]. Les comptes d’Estienne de la Fontaine, argentier du

  1. V. Spelman.
  2. Will. Malinesb. L 2. Hist. Nou. p. 178.
  3. Howed. p. 738.
  4. Math. Paris. A. 1243.
  5. Id. p. 143, 157, 172, 255.
  6. Quoniam attach. c. 13, §. 2.
  7. Coripp. l. 4, de laud. Justini. p. 57.
  8. Mon. Sangall. l. 2, c. 41.