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SUR L’HISTOIRE DE S. LOUYS.

in Galliam rediens, novos et insolitos habitus assumpsisse perhibetur ; nam talari dalmalictà indutus, et baltheo desuper accinctus pendente usque ad pedes, necnon capite involute serico velamine, ac diademate desuper imposito, dominicis et festis diebus ad ecclesiam procedere solebat. Omnem enim consuetudinem regum Francorum contemnens, Græcas glorias optimas arbitrabatur[1].

Mais ces termes regardent la forme des vétemens et celle de la couronne ; car quant aux habits des François de ces siècles-là, le moine de S. Gal[2] en fait la description, et fait voir qu’ils estoient bien différents de ceux des Grecs ; dautant que nos princes portoient alors au dessus de leurs habits, et de leur baudrier, un manteau blanc, ou bleu, de forme quarrée, court par les côtez, et long devant et derrière : Ultimum habitus eorum erat pallium canum, vel saphurinum quadrangulum, duplex, sic formatum, ut cùm imponeretur humeris, antè et retrò, pedes tangeret, de lateribus verò vix genua contegeret. Tertullian[3] parle en quelque endroit de ces manteaux quarrez, que les Grecs nomment τετράγωυα. C’est ainsi que Charlemagne est représenté à Rome en l’église de sainte Susanne, en un tableau à la mosaïque, où il est à genoux devant S. Pierre, qui lui met entre les mains un étendard bleu parsemé de roses rouges, avec ces caractères au-dessus, d. n. carvlo rex ; de l’autre côté est le pape Léon, avec ces mots, scissmus d. n. leo pp. ; au dessus de la teste de S. Pierre, csc petrus. au dessous de ses pieds, est le fragment de cette ins-

  1. Annal. Fuld. A. 876.
  2. Monach. Sangall. l I, c. 36.
  3. Terlull. de Pallio, et ibi Salmasius, p. 56.