veaux règlemens, et de nouvelles loix, qui dévoient estre receuës d’un consentement universel. Ils y faisoient encore une reveuë exacte de leurs troupes et de leurs soldats, acause dequoy quelques auteurs[1] ont écrit que ces assemblées furent nommées champs de Mars, du nom de la deité qui présidoit à la guerre. Grégoire de Tours[2] parlant de Clovis : Transacto verò anno jussit omnem cum armorum apparatu advenire phalangam, ostensuram in campo Martio suorim armorum nitorem. Et véritablement il semble que nos François[3] donnerent ce nom à ces reveuës generales des troupes, à l’exemple des Romains,[4], qui avoient coutume de les faire dans le champ de Mars, proche de la ville de Rome, et où ils exerçoient ordinairement leurs soldats ; d’où vient que nous lisons que la plupart des grandes villes des provinces qui leur ont appartenu, ont eu prés de leurs murs ces champs de Mars, à l’imitation de celle de Rome : ce que la vie de S. Eleuthere[5] remarque à l’égard de celle de Tornay dont il estoit évesque, Girolamo dalla corte pour celle de Verone[6], et Velser[7], pour plusieurs autres. Trebellim Pollio en la vie de l’empereur Claudius, fait assez voir que ces exercices de la guerre se faisoient dans les campagnes : Fecerat hoc etiam adolescens in milutiâ, cùm ludicro Martiali in campe luctamen inter fortissimos quosque monstraret.
Mais il est bien plus probable que ces assemblées