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DISSERTATIONS

de ses peuples, et de leur donner audiance dans les occasions les plus pressantes, et où ils ne pouvoient tirer la justice des juges ordinaires, s’enquit curieusement de la forme que S. Louys observoit pour la rendre en personne, et écrivit une lettre sur ce sujet à la chambre des comptes de Paris, dont l’original m’a esté communique par monsieur d’Herouval, duquel j’ay parlé tant de fois, qui mérite d’estre icy couchée pour fermer cette dissertation. « À nos amez et feaux les gens de nos comptes à Paris, de par le Roy. Nos amez et feaux, parce que nous voulons bien savoir la forme que ont tenu nos predecesseurs rois à donner audience au pauvre peuple, et mesmes comme monseigneur S. Loys y procedoit : Nous voulons et vous mandons qu’en toute diligence faites rechercher par les registres et papiers de nostre chambre des comptes ce qui s’en pourra trouver, et en faites faire un extrait, et incontinent après le nous envoiez. Donné à Ainboise le 22 jour de decembre. Signé, Charles, et plus bas Morelot, au dessus est écrit, apporté le 30 jour de décembre 1497. »




DES ASSEMBLÉES SOLENNELLES


DES ROIS DE FRANCE.


(JOINVILLE, p. 199.)


Dans le premier établissement de la monarchie Françoise, nos roys ont choisi une saison de l’année pour faire des assemblées générales de leurs peuples, pour y recevoir leurs plaintes, et pour y faire de nou-