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DISSERTATIONS

Roy de l’an 1351, font mention des livrées qui se donnoient à la maison du Roy, aux festes de Noël, de la Chandeleur, de la Pentecoste, de la my-aoust, et de la Toussains, et nous apprennent qu’elles se donnoient aux reynes, aux princes du sang, aux officiers de la couronne, aux chevaliers de l’hostel, qui sont nommez vulgairement les chevaliers du Roy, et généralement à tous les officiers de la maison du Roy, et encore à ceux qui estoient faits chevaliers par le Roy en ces solennitez. On appelloit encore ces livrées manteaux et en latin Pallia, parce qu’aux uns on donnoit des manteaux, aux autres des robes. Un compte du trésor de l’an 1300. Pallia milituin de termino Pentecost. etc. Pallia clericorum, etc. Robæ valletorum et aliorum hospitii',[1] etc. En une ordonnance de Charles V, de l’an 1364, pour le parlement : Wadia et pallia[2]. Une autre de Charles VII[3], pour les officiers du parlement du 24 de fevr. 1439, porte que les présidens, les conseillers, les greffiers, et les notaires du parlement seront payez de leurs gages et de leurs manteaux par debentur. Ce droit de manteaux appartenoit pareillement aux maîtres des requêtes, aux maîtres des comptes, et aux trésoriers de France, comme on peut recueillir de la lecture des anciennes ordonnances. Cela ne fut pas particulier à nos François, puisque nous lisons dans le code Theodosien que cette coutume fut encore pratiquée par les empereurs d’Orient, qui donnoient des habits aux officiers de leur palais : Olim statuimus, ut ultrà definitas dignitates nullus nec annonas, nec strenas perciperet. Sed quia plerosque de diversis palatinis

  1. Com. par M d’Herouval.
  2. Ordon. Barbines fol. 54.
  3. Ib.