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variantes


Tandis que le Roy fermoit Sayete, vindrent marchéans en l’ost, qui nous distrent et conterent que le roy des Tartarins avoit prise etc.[1].

(P. 368.) Cependant que nous estions devant Sajette, vindrent des marchans au Roy, lesquelles lui apporterent nouvelles que le roy de Tartarie avoit prins la cité de Bandac, et l’appostole des Sarazins, qui estoit le sire de la ville ; et l’appelloit-on le caliphe de Bandac, et fut telle la maniere de la prinze : c’est assavoir que le roy de Tartarie, qui avoit conspiré une grande cautele, manda au caliphe de Bandac, après l’avoir assiégé, que pour paix et accord faire entre eux, il vouloit qu’il fust fait mariage entre ses enfans, et les enfans d’iceluy caliphe de Bandac : auquel mandement respondit le caliphe, par son conseil, qu’il estoit tres-content. Par quoi le roy de Tartarie lui manda de rechef qu’il lui envoiast quarante des plus grans personnages qu’il eut en son conseil, pour traiter et accorder leurs mariages : ce que le caliphe fit, et envoya quarante de ses conseillers. Et le roy de Tartarie les retint, et manda encore au caliphe que ce n’estoit pas assés, et qu’il lui envoyast encores autres quarante hommes des plus riches et puissans qu’il eust point, affin que leurs traitez de mariages fussent plus seurement faits ; et le caliphe pensant qu’il dist vérité, lui envoya pour la seconde fois autres quarante des plus riches qu’il eust en sa subjettion : et ainsi fit-il encores la troi-

    en avoit plulost tué une douzaine que on n’eust esté au lieu pour en prendre une ; et la femme qui les gardoit battoit icelle ourse de sa queuoille.

  1. Le récit de cet événement est à peu prés le même que le fragment suivant, qui est extrait de l’édition de Poitiers.