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histoire

de sergens ne de bedeaux, en façon que le commun peuple en soit grevé. Nous deffendons pareillement que nulz de noz subgets ne soient prins au corps ne emprinsonnez pour leurs debtes personnelles, fors que pour les nostres : et que il ne soit levé amende sur nul de nosdiz subgetz pour sa debte. Avecques ce, nous establissons, que ceulx qui tiendront noz prevostez, vicontez, ou autres noz offices, qu’ilz ne les puissent vendre ne transporter à autre personne sans nostre congié. Et quant plusieurs seront compaignons en ung office, nous voulons que l’un la exerce pour tous. Nous deffendons aussi qu’ilz ne dessaisissent homme de saisine qu’il tienne, sans congnoissance de cause, ou sans nostre especial commandement. Nous ne voulons qu’il soit levé aucunes exactions, pilleries, tailles ne coustumes nouvelles. Aussi nous voulons que noz baillifz, prevostz, maires, vicontes, et autres noz officiers, qui par aucun cas seront mis hors de leurs offices et de nostre service, qu’ilz soient, aprés ce qu’ilz seront ainsi depousez, par quarante jours residans ou pais desdictes offices, en leurs personnes, ou par procureur especial : affin qu’ilz respondent aux nouveaux entrez esdictes offices, à ce qu’ilz leur vouldront demander de leurs meffaictz et de leurs plaintes.» Par lesquelz establissemens cy-dessus le Roy amenda grandement son royaume, et tellement que chacun vivoit en paix et en tranquilité. Et saichez que ou temps passé l’office de la prevosté de Paris se vendoit au plus offrant. Dont il advenoit que plusieurs pilleries et malefices s’en faisoient, et estoit totallement justice corrompuë par faveurs d’amys, et par dons