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pioiiicsse qu’il fist, estant prisonnier garde et non sur sa foy, estoit de nulle valleur, et que, par cy après, il pourroit par argent ravoir messieurs ses enfans.

Les choses ainsi conclues et accordées, partit monsieur le mareschal de Montmorency pour venir devers Madame, à ce qu’elle eust à prendre le chemin, au plustost que possible luy seroit, à Bayonne, et y mener messieurs les hostagers. Pareillement l’Empereur vint à Madril veoir le Pioy, auquel lieu ils eurent long propos ensemble ; puis allèrent en une mesme littière veoir la royne Aleonor, sœur de l’Empereur, et vefve du roy de Portugal, laquelle, par ledit traitté, avant que partir d’Espagne, le Poy devoit fiancer ; ce qu’il feit. Puis le Roy marcha droict à Fontarabie, où fut faict feschange de luy et de messieurs ses enfans. L’Empereur feit conduire le Voy jusques à Bayonne, par ses ambassadeurs, pour luy faire ratifier ledit traitté, incontinant qu’il seroit en son royaume ; ausquels le Roy, y estant arrivé, feit response qu’il estoit besoing qu’il sceust premièrement fintention de ses subjects de Bourgongne, par-ce qu’il ne les pouvoit aliéner sans leur consentement, et que de brief il feroit assembler les estats du païs pour sçavoir leur velonté.

Estant le Roy de retour en son royaume, ordonna des estats vacans par le decez de ceux qui estoient morts à la bataille. Au lieu du grand maistre bastar

« ces propres mots : c/ue, s’il sauoit ejuils oubliassent jamais les tors et « inhumains traiteutens faits à luy et eulx par Icclict Empereur, en « cas qu’ils ne s’en vengeassent, si faire luy mesme ne le poui-’oil, « comme il esperoit durant sa vie, <jud leur donneroit dès lors sa malediction. »