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grande attention à entretenir la bonne intelligence parmi ceux dont vous ferez habituellement votre société.

6. Soyez indulgent pour les autres, et très sévère pour vous-même. Rappelez-vous sans cesse que nous voyons souvent une paille dans l’œil de notre voisin, alors que, sans nous en douter, nous avons une poutre sur le dos.

7. On penserait bien mal de vous, si vous paraissiez témoigner quelque satisfaction, lorsqu’on réprimandera, ou lorsqu’on punira l’un de vos camarades, ce serait d’ailleurs pécher contre la charité chrétienne.

8. Je ne dirai rien concernant la manière dont vous devez apprendre à lire, à écrire et toutes les autres choses qui doivent compléter votre éducation. Vos maîtres peuvent seuls juger de la méthode à suivre dans vos divers genres d’étude, par rapport à votre âge, à vos facultés intellectuelles, à la rapidité de vos progrès et à l’étendue de vos connaissances ; votre devoir est de les écouter et de leur obéir en tout.

Des Jeux.

Lorsque vous jouerez, n’exigez point que vos camarades se conforment à votre goût pour le choix du jeu, habituez-vous de bonne heure à rendre votre société agréable aux autres.

2. Si on vous fait mal en jouant, ne vous en plaignez pas avec humeur ; celui qui en sera la cause, vous saura gré de cette réserve, et tous vos camarades vous en aimeront davantage.

3. Les jeux d’exercice et d’adresse sont préférables à ceux qui demandent de l’application et qui fatiguent.

4. Néanmoins on est quelquefois obligé, soit à cause du mauvais temps, de la rigueur de la saison, ou par complaisance, de jouer à d’autres jeux ; mais il ne faut jamais consentir à jouer à ceux de hasard.