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ment de cette bibliographie se reporter à son livre, Le français et le provençal, p. 63 et suiv. de la traduction. En outre il existe une Bibliographie des patois gallo-romans, réunie par Behrens, et traduite en français par feu E. Rabiet, Berlin, 1893. C’est un livre important, qui doit servir de base à toutes les recherches.

ancien français

On trouvera sur l’ancien français des renseignements dans deux catégories de livres, les uns traitant en général des langues romanes, les autres spécialement du frariçais.

A. Ouvrages généraux. — Gröber, Grundriss der romanischen Philologie, Strasbourg, 1888 et suiv. La partie consacrée au français et au provençal a été traduite par M. Monet, sous ce titre : Suchier, Le français et le provençal, Paris, 1891. — Diez, Grammaire des langues romanes, traduite par Brachetet G. Paris, Paris, 1873 et suiv. — Meyer Lübke, Grammaire des langues romanes, trad. par Rabiet, Paris, 1890 et suiv. Les tomes I et II de la traduction ont maintenant paru.

B. Ouvrages spéciaux au français.I. Les Grammaires historiques élémentaires de Clédat, Paris, 1889 ; Darmesteter, Paris, 1893 et suiv., et la mienne, Paris, 3e éd. 1895, traitent toutes, au passage, de l’ancien français. On peut en dire autant du Dictionnaire de Littré, où l’historique de chaque mot conservé en français moderne fournit, quand il y a lieu, des exemples du même mot au moyen âge. Le recueil de Korting. Lateinisch-romanisches Wôrterbuch, Paderborn, 1891 ; celui de Scheler, Dictionnaire d’étymologie française, Bruxelles et Paris, 1888 ; le Dictionnaire général de Darmesteter, Hatzfeld et Thomas, donnent des renseignements précieux sur les anciennes formes et les étymologies. Le livre de Delboulle : Matériaux pour servir à l’historique du français, Paris. 1890, doit être complété par un Recueil du même genre. Il ajoute des compléments intéressants à l’historique de Littré, pour certains mots que l’auteur a découverts à des époques où Littré ne les avait pas remarqués.

II. À l’ancien français sont consacrés spécialement :

α) L. Clédat, Grammaire de la vieille langue française, Paris, 1885. — E. Schwan. Grammatik des Altfranzôsischen, Leipzig, 1893, 2e éd. — E. Etienne, Essai de grammaire de l’ancien français, Paris, 1895. (Le second de ces livres traite uniquement, mais avec beaucoup de science et de clarté, de la phonétique et des formes grammaticales. Le troisième a une syntaxe très développée).

β) Les observations grammaticales sommaires qui précèdent le recueil de Morceaux choisis de Clédat ; la Chrestomathie de Bartsch, Elberfeld, 1881, 5e éd. ; le Livre d’exercices (Uebungsbuch) de Fœrster et Koschwitz, Heilbronn, 1884.

γ) Les aperçus grammaticaux qui accompagnent une foule d’éditions d’œuvres ou de fragments d’œuvres en vieux français. Par exemple les extraits de la Ch. de Roland, par G. Paris ; le Saint Alexis, du même ; la Chanson de Roland, de Léon Gautier, le Joinville de de Wailly (1874) ; celui de Delboulle (Paris, 1883) ; la chantefable d’Aucassin et Nicolette, de Suchier, Paderborn, 1883, etc.

Voir la liste de ces éditions dans G. Körting, Encyklopedie und Méthodologie der romanischen Philologie, Heilbronn, 1880, 3 vol. in-8, III, 310-336, et Supplément, 125-132. (L’ordre est alphabétique).

δ) Enfin de très nombreuses, monographies détachées, dont on trouvera l’énumération dans Körting, Ib. (III, 310-336 et 125-132). Je citerai pour exemples : de Wailly, Mémoire sur la langue de Joinville, 1868 ; Jordan,