auroit jamais assez de puits à Pantin pour abreuver le détachement. Vous savez qu’une forteresse sans eau ne peut tenir long-temps. Nous étions dans un grand embarras. Le commandant de la garde nationale nous offroit de nous creuser toute la plaine en puits, comme un damier ; le maire qui de son métier dirige les travaux des carrières, nous a proposé de faire une galerie sous la plaine du Ménilmontant, pour aller chercher les eaux de la Marne, qui n’est, à vol d’oiseau, qu’à une lieue et demie. Cette proposition a été un trait de lumière pour M. d’Arson qui m’accompagne dans mon voyage, et dont le génie nous a tirés d’affaires.
Vous savez que le grand talent de M. d’Arson est pour la partie de la bombe. Il s’est miraculeusement servi à Gibraltar de