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peine que j’ai vu s’établir en France la mode de couper les oreilles aux chevaux ; mais je crois avoir paré cet inconvénient en remplaçant, par les cornes de vaches, cette saillie qu’on enlève au cheval.

Nous formons donc autour de Pantin une enceinte de chevaux et vaches de frise nationales. Nous nous proposons donc d’y enfermer un petit corps de huit cents mille hommes, qui, avec d’autres postes que nous avons déterminés, et dont je vais vous faire connoître la force et la position, pourront, à ce que je l’espère, retarder la marche de l’ennemi de plus de deux heures.

Nous plaçons un camp volant de trois cents mille hommes à Saint-Denis, et un détachement de quatre-vingt mille au Bourget, pour éclairer les routes de Chantilly et de Villers-Cotteret.