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AVANT-PROPOS.


Ce n’est pas assez de lire, dit-on, il faut voir les choses elles-mêmes. Je conviens que j’ai plus lu que vu sur le sujet que je traite ; mais je n’ai pas négligé de voir lorsque l’occasion s’est présentée. J’ai essayé de profiter de tout ce qui était en mon pouvoir : ai-je fait tout ce qu’il faudrait pour qu’on ne désirât rien de plus ? Je suis autant éloigné de vouloir le croire qu’éloigné de le penser moi-même.

Dans le cours de mon travail, j’ai exposé ce que j’ai pu recueillir d’utile dans les divers auteurs qui se sont occupés de ce sujet, j’ai eu soin de citer les observations de beaucoup de praticiens distingués et j’en ai fait mon profit. Sola experientia docet en quæ prosunt que quæ nocent.

La division la plus simple et la plus facile de mon sujet, m’a paru aussi la plus naturelle. Faire connaître dans un premier chapitre les caractères zoologiques de la vipère, les diverses espèces qui règnent en France, l’appareil venimeux et les venins ; telles sont les matières du premier chapitre.