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PRÉFACE


Mon cher Petit-Breton,


Vous m’avez demandé quelques lignes pour présenter au public votre petit traité. Je ne croyais pas que ce fût nécessaire. Quand on a fait ce que vous avez fait, on n’a plus besoin de Mentor. Et je vous fis observer qu’ayant affronté tout seul tant et tant de milliers de kilomètres, vous deviez sans assistance pouvoir affronter bien des milliers de lecteurs.

Mais puisqu’avec une insistance très aimable vous m’avez réitéré l’expression de votre désir, je vous écris. Tant pis pour vous ! Il faudra imprimer ma lettre.

Je disais au cours du dernier Tour de France (13 juillet-9 août), je disais le 22 juillet :

« Je ne vais pas faire ici la monographie de Petit-Breton. Depuis le temps que ce coureur promène sur les pistes et sur les routes son maillot bleu bordé rouge tout a été dit sur lui et je ne veux rien répéter.

« Dirais-je seulement que l’esprit à peine à s’accoutumer à voir en lui l’homme du Tour de France. Il ne me plaît pas de nier l’évidence : Petit-Breton