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et unir à jamais ces deux amants, relégués loin du monde, dans un pays lointain, comme deux parias dans leur cabane. Vous avez laissé entrevoir à la femme que l’homme se lasserait d’elle. et que l’enfant qu’elle portait dans son sein, loin de resserrer leur affection, exaspérerait ses regrets et son chagrin. Elle ensevelit dans.un étang où elle se noie volontairement ses remords et son désespoir, et du même coup elle nous délivre d’un grand malaise.

Si j’avais a exprimer un souhait, c’est que vous eussiez passé, d’une plume moins appuyée et moins minutieuse, sur les délices que goûtent les deux amants, dans les premières heures de la possession. Mais, après tout, il y a même dans ces descriptions un fond de tristesse grave qui les sauve et qui les excuse.

FRANCISQUE SARCEY.