prétendiez qu’il faut laisser l’enfant se développer librement, à l’état de nature, jusqu’à six ans, et ne commencer à lui donner les éléments de l’instruction qu’à partir de cet âge-là ?
Il me regarda avec étonnement, réfléchit, puis, avec une nuance d’embarras :
— Je suis toujours du même avis… Seulement, ces enfants sont si exceptionnellement avancés qu’il ne peut y avoir d’inconvénient à se départir de cette règle pour eux.
— D’ailleurs, dis-je en souriant, avec les années, bien des théories s’envolent, beaucoup de projets sont délaissés, s’oublient…
Cette fois, il comprit l’allusion et rougit visiblement. — Très blond, le teint clair, il gardait encore à trente ans cette faculté juvénile.
— Mais non s’écria-t-il avec vivacité, je n’ai jamais changé ma manière de voir et j’ai toujours mis en pratique ce que je rêvais autrefois.