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très démonstrative, avec de jolis rires roucoulants, — on me conduisit à un amour de voiture à âne où, en compagnie d’une bonne fanfreluchée, siégeaient deux bambins, une fille et un garçon, jambes nues, bras nus, robes de broderie, gigantesques capelines blanches garnies de boutons de roses, amusants toupets de cheveux blonds relevés à la caniche par des rubans, Madeleine et Jacques, cinq et trois ans, les rejetons du jeune ménage.

Ces adorables mannequins enrubannés étaient les enfants de Louis… dont j’avais entendu tant de fois préciser les principes austères sur la façon d’élever, de vêtir, de nourrir les enfants !…

Et, le plus comique, c’est qu’il contemplait ses petits avec une complaisance visible, sans paraître se douter le moins du monde que leur aspect répondit si peu à son rêve d’antan.

L’avait-il oublié ?…