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tomba profondément atteint, d’un malaise prolongé, inexplicable, d’où subitement sortit une paralysie presque générale.

Ce fut alors que, Hélène s’éloignant de son mari avec dégoût, Séraphine revint, calme, dévouée, adoucie, et passa ses jours et ses nuits auprès du malade.

Elle le soigna, elle le veilla jusqu’à sa dernière minute, jamais fatiguée, jamais rebutée, avec un amour inlassable, même pour l’être déchu, l’infirme, le demi-idiot qu’il était devenu.

Cette lente marche vers le néant avait duré près de six ans. Une éternité, qui parut trop courte encore à l’amante.

Le jour de l’enterrement de cet homme fut le seul où l’incroyable empire qu’elle avait sur elle-même se relâcha. Ses sanglots déchirants durant la cérémonie éveillèrent des étonnements, des curiosités en son entourage. Des chuchotements coururent.

Pourtant, quelques âmes charitables sug-