Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/597

Cette page n’a pas encore été corrigée

où il avait obtenu de se rendre pour y faire son droit. Il traitait Séraphine en camarade, en sœur aînée et ne goûtait pas du tout la beauté réelle, mais fruste, lourde, de la jeune fille, qui ne ressemblait en rien à son idéal de Parisienne élégante, sémillante et spirituelle.

Arrivée à sa majorité, après avoir rebuté une dizaine de prétendants alléchés par sa belle dot, Séraphine accepta brusquement un baron de la Tremblaye de faible santé, mais jeune, joli garçon et possédant une fortune à peu près égale à la sienne.

Tout le jour, toute la nuit qui précédèrent le matin de son mariage, la jeune fille les passa dans les larmes, les sanglots, en une sorte de crise nerveuse qui terrifia sa parente. Celle-ci la conjura en vain d’expliquer la cause de son désespoir, lui proposa de rompre l’union projetée ; elle ne put tirer aucune explication de Séraphine qui refusa également toute intervention auprès de son fiancé