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raient quand elle songeait à l’infâme mensonge dont elle était coupable.

Puis tout s’atténua, s’effaça. Elle but deux autres enfants, la vie coula ; elle oublia. Oui, en vérité, elle oublia l’origine du frère de ses enfants légitimes et le confondit avec ceux-ci comme son mari l’a toujours fait.

Je l’ai vue, au théâtre, sourire, sereine, invulnérable, à une pièce où il était question d’une situation pareille à la sienne.

En somme, son ménage est l’un des meilleurs parmi ceux que je connais, et il y a beau temps qu’elle et son mari ont recommencé à se quereller avec la liberté de gens qui n’ont rien sur la conscience.

Sans doute, la morale actuelle, basée sur nos lois et nos traditions, réprouve le mensonge, condamne l’acte déloyal qui donne dans la famille, à l’enfant de la faute, une place à laquelle il n’a pas droit. Mais qui osera dire qu’il serait meilleur d’arracher cet être du nid qu’il croit être le sien ?… de