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qu’ils s’aimaient ; ils s’efforçaient opiniâtrement de se lier par toutes les démonstrations publiques et privées possibles. Ils occupaient bien entendu une chambre commune et attestaient bien haut qu’ils ne concevaient pas comment des époux peuvent faire chambre à part.

Ils se tutoyaient, employaient à tout propos des mots tendres l’un pour l’autre ; ils se consultaient sur tout ce qu’ils faisaient. Jamais Madame n’aurait accepté une promenade dont Monsieur ne fut pas. Monsieur s’inquiétait de savoir si Madame était assez chaudement vêtue, lui interdisait telle course, lui apportait un parapluie, une ombrelle ; enfin, il était ce que l’on appelait autrefois « aux petits soins » pour sa femme.

Et les parents et les amis de s’extasier en chœur sur ce « charmant ménage d’amoureux ».

Au fond, je crois que plusieurs personnes y voyaient clair et s’apercevaient comme moi