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ner. Elle aussi se montrait irritée contre sa fille, comme blessée en sa qualité de mère d’avoir livré une marchandise aussi fragile, incapable de remplir ses devoirs d’épouse.

Les reproches injustes que la famille de son gendre lui jetait au visage, elle les déversait sur la malheureuse enfant qui implorait son aide.

On consulta un docteur, ami des deux familles. Un de ces médecins de province habitués à ménager la chèvre et le chou, prudent à l’excès, sachant que la moindre indiscrétion, que la plus-petite gaffe fait fuir la clientèle.

Il se garda bien de nommer la maladie par son nom, d’avertir et de prémunir Marthe.

Il se contenta d’ordonner un traitement anodin, surtout préoccupé de dissimuler la nature des remèdes afin que le pharmacien ne se doutât de quoi que ce soit.

Il arriva ceci que Marthe, ignorant la gravité de son mal, négligea souvent le traite-