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désireuse de l’enchaîner immédiatement.

De plus, la mère de Gastoh, adorant son enfant unique, n’était pas fâchée de lui donner une femme qui, par sa situation, demeurerait toujours l’obligée, et Marthe lui plaisait : voilà pourquoi la jeune fille était choisie, malgré sa pauvreté.

De guerre lasse, Marthe céda ; n’apercevant plus dans l’avenir que déboires difficultés, menaces comprenant que sous l’affection tiède de ses parents se tenait tapie une secrète impatience de se débarrasser d’elle ; se sentant tout à coup intruse dans ce ménage déjà âgé et, qui bientôt, n’aurait plus comme ressources qu’une maigre pension de retraite, capable tout juste de faire vivre deux personnes.

Du jour où elle eut dit oui, ce fut un tourbillon ; les cadeaux plurent les embrassades, les compliments étourdirent la fiancée, qui n’avait pas encore vu son futur époux, car Gaston, toutes choses réglées, n’avait