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— Je ne peux pas, c’est plus fort que moi… C’est un cauchemar qui me poursuit, aussi bien éveillée qu’endormie.

— Enfin, tout s’est bien passé ?

— Oh ! j’ai été parfaitement soignée… Les médecins, les internes font ce qu’ils peuvent… Mais ils ne sauraient changer l’ambiance, n’est-ce pas ?… Je me suis sauvée, pas encore guérie… tous disaient que je commettais une grave imprudence, sauf un… un vieux, qui savait bien ce qu’est l’air de l’hôpital pour celui qui n’est pas une brute… Celui-là m’a dit : « Oui, filez, c’est ce qui vous vaudra le mieux. » Ah ! je sentais bien que jamais je ne me remettrais là-bas… Toutes les nuits, je me croyais morte, je me voyais, comme ma voisine arrachée de mon lit… couchée nue sur un drap et emportée pour l’autopsie… Ici, tout de suite, je fus mieux… Seulement, je n’ai pas repris de forces… Voilà deux mois de cela, et je ne peux me traîner… J’ai des