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trouver l’un et l’autre que tous deux réunis dans un seul individu.

— Non, marraine… Comprenez bien que, jeune fille, dans ma famille, telle qu’elle est, jamais on ne me permettra de collaborer avec un étranger… Que penserait-on ? Que dirait-on de moi ?… Me marier avec un homme qui ne serait point un écrivain me paraît encore plus dangereux, car il deviendra, hostile à mes désirs dès qu’il les connaîtra, il s’opposera sourdement ou même ouvertement à mes travaux… Enfin, vous êtes d’avis qu’un collaborateur m’est indispensable… Croyez-vous qu’un mari souffre que j’aie avec un étranger l’intimité qui me semble devoir résulter d’un travail sérieux et continu fait en commun ?…

— Tu as raison, évidemment, mais réfléchis aussi combien peu d’écrivains dignes de ce nom sont actuellement libres, d’age conforme au tien, désireux de se marier, se souciant ou capables de seconder ton talent, de mettre