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ragé devint tout à fait brillant. À un moment de la soirée, la mère de Gabrielle me serra la main à la dérobée, en me glissant :

— Cette fois-ci, c’est réussi !… Tout à l’heure, achevez de la convaincre…

J’étais moins sûre du résultat de cette entrevue, car j’avais surpris parfois chez ma jeune amie une expression soucieuse sur son visage, un durcissement hostile de ses traits lorsque, furtivement, elle examinait l’homme qui, peut-être, allait devenir son mari.

C’est sous cet aspect morose qu’elle m’apparut dans ma chambre où elle me suivit, chacun retiré chez soi.

Je lui pris les mains et la fis asseoir sur une chaise longue, à mes côtés.

— Allons, quel « cheveu » y a-t-il encore ? fis-je.

Elle leva les yeux sur moi avec vivacité.

— Ah ! vous avez deviné que cela ne va pas ?

— Quelle objection saugrenue vas-tu