s’il faut tout avouer à votre femme ?… Certainement oui, et tout de suite.
— Vraiment, vous croyez que c’est nécessaire ?
— Si vous ne vous y décidez pas aujourd’hui, demain j’apprends tout à Élisabeth.
Il eut un cri :
— Ne faites pas cela !…
— Cela vous priverait du plaisir de jouir de la souffrance de votre femme ? fis-je avec quelque ironie.
Cette fois, une réelle irritation le traversa : signe que j’avais, frappé juste.
— Vous savez fort bien que j’aime profondément Élisabeth, dit-il sérieux, un peu sec.
Je hochai la tête.
— J’en suis convaincue, ce qui n’empêche que vous en êtes à la période où il faut des stimulants à votre amour… et celui de voir pleurer un être tout cœur, toute tendresse… un être qui vous est entièrement dévoué, en est un de la meilleure saveur.