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fiancée et qui n’avait rien aperçu de ce qui se passait dans la maison.

Charlotte l’épousa avec l’élan du prisonnier pour le libérateur, quel qu’il soit, qui lui ouvre la porte de son cachot.

Elle ne tarda pas à prendre son mari en grippe ; mais, comme elle avait bon cœur et aussi un certain respect de ses devoirs d’épouse, elle s’évertua à lui dissimuler en face cette aversion et à ne se satisfaire le cœur que par derrière lui. Il n’était pas de tour saugrenu ou spirituel qu’elle ne lui jouât journellement… Quelquefois, c’était inoffensif ; parfois, de la dernière gravité, sans qu’elle en eût conscience. À deux reprises, pour contenter ses petites rancunes puériles, elle brisa la carrière de ce brave garçon, qui ne s’en douta jamais et usa sa vie à essayer de surmonter les barrières que sa compagne avait dressées devant lui, par espièglerie.

Pourtant, elle était loin de le détester. Elle déclarait volontiers :