Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

Notre saison finit tristement. Cependant, en la mélancolie d’Adrienne, je découvrais avec satisfaction quelque chose d’assagi, de résigné. À plusieurs reprises, elle me parla de son mari, sans acrimonie ; elle fit des projets concernant ses enfants.

Elle retrouva son intérieur avec un contentement pour ainsi dire physique, après sept à huit mois de vie d’hôtel, qui l’étonna elle-même. Et, désormais, elle accepta son sort avec plus de calme, ce qui fit qu’elle parvint plus aisément à conquérir la place à laquelle elle avait droit.

Sur mes conseils, Lucien loua, au lieu de leur appartement, un hôtel à Passy, où Adrienne eut un appartement distinct, ce qui lui permit de continuer la musique d’autant plus facilement que Lucien, désirant que sa fille sût le piano, ne s’opposait plus à ce que sa femme fit étudier la petite.

Le piano mit un lien entre la mère et l’enfant qui, suffisamment douée, était de plus