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maritorne, en se gargarisant de sa prose, un passage d’une pièce que justement il avait soumise à l’appréciation de son amie, dans l’après-midi.

Et, comme il consultait Adrienne, il consultait aussi cette brute qui comprenait tout juste un français de matelots et de soldats !

— Hein, comment trouves-tu cela ?… Est-ce assez nature, assez vrai, assez vécu ? disait-il, enchanté de lui-même, alors que la femme, ennuyée, répondait par un balbutiement volontairement inintelligible. La main d’Adrienne se crispa sur bras.

— Allons-nous-en, murmura-t-elle, écœurée.

Et de retour à l’hôtel, dans sa chambre, elle sanglota longuement sur ma poitrine.

Aucune autre explication n’eut lieu entre nous, et elle me sut un gré infini de lui proposer de partir immédiatement, de changer nos pénates sous un prétexte quelconque, sans revoir le cher auteur.