Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/125

Cette page n’a pas encore été corrigée

aussi de ne jamais irriter ton mari par une apparence ridicule… Ton esprit viril te prive évidemment de l’ascendant que la femme « féminine » prend sur l’homme, mais ton compagnon te respectera et t’estimera…

Elle m’interrompit.

— J’admets tout cela… Mais cela ne fera pas qu’il m’aime, qu’il supporte mon amour.

J’inclinai la tête.

— Qu’il t’aime ?… Non, tel que je le connais, tels que sont les hommes, je ne crois pas qu’il t’aime jamais dans le sens à la fois sentimental et sensuel que tu donnes à cette expression.

C’était brutal. Je savais que je toucherais Alice ; pourtant, je n’avais pas imaginé qu’elle dût autant souffrir. Son visage se décomposa littéralement.

Néanmoins, héroïquement, elle tint ses yeux attachés sur les miens et ne protesta ni d’une parole ni d’un geste.

Je repris vivement, continuant ma pensée