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ne le sera jamais, je n’ai donc aucune crainte pour Étiennette… Nous savons que nous n’aurons que six ou sept ans à passer ensemble… peut-être un peu plus, peut-être un peu moins… nous sommes résignés, et quand même profondément heureux.

Je ne me crus point le droit de les dénoncer. Tout s’accomplit ainsi qu’ils l’avaient prévu.

Après une explosion de colère et de stupeur, les parents d’Étiennette accordèrent leur consentement au mariage de leur fille, tout en déclarant que leur maison lui serait ouverte, mais seulement quand elle y viendrait sans son mari.

Durant les huit années de son mariage, Étiennette ne revit point ses parents. Elle adorait sauvagement son mari ; tous deux ne vivaient que l’un pour l’autre, indifférents à leur pauvreté, supportant courageusement leur séparation et leur labeur journalier qui leur faisait mieux goûter ensuite leur réunion