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À vrai dire, il avait été hanté par le désir de la gloire littéraire, mais ses écrits incohérents, amers, d’une fougue désordonnée et inquiétante étaient refusés partout, et il ne fondait sur eux aucune espérance.

Cette vie précaire et miséreuse lui suffisait. Pourtant, lorsqu’il sentit qu’il était aimé d’Étiennette, lorsqu’il comprit qu’elle était capable de franchir tous les obstacles pour venir à lui, il fut saisi à la fois d’une angoisse et d’une joie folle. En quinze jours, il remua ciel et terre, et parvint à obtenir un petit emploi qui lui assurait cent francs par mois sans qu’il dût cesser ses copies.

De son côté, Étiennette découvrit un travail relativement bien rémunéré et n’exigeant aucune capacité spéciale. Il s’agissait, neuf heures durant, d’envelopper de papier de soie de la verroterie et des bijoux, dans une fabrique de clinquant.

Quand Étiennette me confia leurs projets, avec une tranquillité pleine d’assurance, je