Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/105

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les jours où la fillette et le copiste étaient sûrs de ne pas être surpris dans leurs ébats, Joséphin se livrait à des essais d’équilibre fantastique avec tous les meubles et les objets qui lui tombaient sous la main. Son adresse émerveillait l’enfant.

Enfin, l’un des passe-temps qu’Étiennette préférait consistait à s’asseoir en face l’un de l’autre et à se poser à brûle-pourpoint les questions les plus absurdes que l’on pût inventer et auxquelles l’interlocuteur devait répondre sur-le-champ par une folie analogue.

La plupart du temps, la fillette riant aux larmes restait muette ; alors, Joséphin, qui avait une imagination d’une fécondité invraisemblable, fournissait demandes et réponses.

Tout ceci se passait, non précisément à l’insu des parents d’Étiennette, mais sans qu’ils y prêtassent la moindre attention, le copiste n’existant pas pour eux.

Les années avaient coulé ; les entretiens et