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Georges l’avait suivie, préoccupé.

— Cady, écoute-moi, j’ai quelque chose à te dire…

Et, tendrement, il enlaça la fillette qui s’abandonna machinalement.

— Cady, il faut que je m’en aille… Nous partirons tout à l’heure… Je ne te verrai plus… Maintenant, du moins, parce que je te jure que, plus tard, quand je serai grand, je reviendrai te trouver.

— Tu pars ? s’écria-t-elle avec vivacité, oubliant presque le drame.

— Oui, on va prendre le bateau à Marseille… je ne sais pas où nous allons, mais ça doit être loin. Mais écoute, Cady, ce que j’ai à te dire… Pendant que Paul, il fouillait, moi, j’ai pris aussi quelque chose… mais, si tu ne dis pas que tu me le donnes, je le laisserai…

— Tu as pris quoi ?

Le garçonnet tira de sa poche une petite chose grise. Cady y jeta un coup d’œil et s’écria :

— Le diamant de Maurice Deber !…

Il reprit, suppliant :

— J’en ai bien envie, Cady ?

Elle se saisit de la pierre et regarda le petit garçon, profondément.

— Tu le veux ?…

— Oui, je voudrais… Mais si tu désires le garder, toi, Cady ?… Personne n’en saura rien… Tu le cacheras et on croira qu’il est parti avec le reste…

Cady reporta ses regards sur le diamant, hésita, puis, lentement, le tendit à Georges.

— Tiens.

Il le saisit avidement.

— Tu me le donnes ?

— Oui.

Ivre de joie, il lui sauta au cou.

Elle le repoussa.

— Va, puisqu’il faut que tu partes ! dit-elle avec une certaine dureté.