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car elle devait plusieurs termes, et le gérant de l’immeuble, peu flatté d’avoir une « cocotte » pour locataire, lui avait signifié que l’on ne tolérerait désormais aucun retard dans les paiements.

Pendant la journée, venu secrètement auprès de Cady, Georges lui avait conté sa détresse en pleurant à chaudes larmes. Il demeurait seul avec sa mère pour la soigner, mourant presque de faim, tandis que Paul s’évertuait sans succès à glaner un peu d’argent, dans une déveine noire également.

Et Georges ayant supplié Cady de lui venir en aide, celle-ci n’avait pu que mêler ses larmes à celles de son ami.

Alors, le petit garçon avait insinué que les parents de Cady étaient riches… qu’il y avait certainement dans l’appartement beaucoup d’argent, en tout cas, des bijoux de grande valeur…

— Le moindre bracelet, une bague de diamants, une broche nous sauverait… Paul ne serait pas embarrassé pour laver l’objet, murmura-t-il câlin, ses beaux yeux bleus tout brillants de larmes.

Cady n’avait ni tressailli ni protesté. Elle-même songeait à ce que le petit lui suggérait.

Cependant, elle secoua la tête négativement.

— C’est impossible.

Il n’avait pas insisté et s’était retiré, le dos courbé, pâle, laissant dans le cœur de Cady une véritable blessure saignante.

Voir Georges souffrir, et ne pas pouvoir le soulager !

C’était une pensée lancinante qui la hantait là, debout, devant le chiffonnier qui contenait tant de richesses !…

Les bijoux de Mme Darquet étaient justement célèbres. Provenant de sa mère, ils n’avaient jamais été remontés ; ils étaient démodés, mais d’une beauté qui défiait la critique.

Cady connaissait trois rivières de diamants dont la