Page:Pert - La Petite Cady.djvu/235

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le petit garçon sentit son frémissement, et, apitoyé, il l’embrassa, l’étreignant câlinement.

— N’aie pas peur, y a pas de danger même s’ils nous apercevaient… Maman t’aime bien.

— Mais, je ne veux pas qu’on me voie !

— Eh bien ! on ne te verra pas… Écoute voir, voilà maman qui se couche… Elle geint. Sûr qu’elle ne viendra pas dans le cabinet… Alors, quand le type sera endormi, on filera tout doucement. Y n’entendront rien.

— Non, non, je veux m’en aller… Débrouille-toi.

Et, ouvrant la porte sans précaution, elle bondit dans la chambre et dévala, sans s’occuper des exclamations de surprise et d’effroi provenant du lit de Charlotte de Montigny.

Sur le palier, elle ouvrit prestement la porte de service de son appartement, traversa la cuisine déserte, fila le long du corridor et rentra à pas feutrés dans la chambre où Mlle Armande dormait pesamment.


XXV

Pour célébrer la guérison de Baby, Mme Darquet donnait un dîner sans cérémonie où figuraient ses deux filles et leurs cousines Alice et Marie-Annette.

Les autres convives étaient Mme Serveroy, les deux secrétaires, Listonnet et Malifer, Jacques Laumière, Victor Renaudin, le jeune juge suppléant, et trois personnes qui, depuis peu, s’étaient faufilées dans l’intimité de Noémi Darquet avec cette ténacité et cette hardiesse que donnent l’intérêt et l’ambition sans scrupules.

Mme Durand de l’Isle, d’une laideur apoplectique