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allaient… Maria m’a dit que tu étais en bombe… Alors, j’ai fait semblant de rentrer, et, quand il n’y a plus eu personne, je suis revenu sur le palier pour que tu me trouves en rentrant !… J’ai eu froid et j’étais bien mal… Méchante Cady !…

Les bras autour de l’enfant, le berçant avec un attendrissement maternel, Cady murmura :

— C’est toi, méchant… qui m’as envoyée dinguer ce matin…

Il pleurait, de grosses larmes luisant sur le satin de ses joues.

— Ce n’est pas vrai !… Et puis après, j’ai eu tant de chagrin !…

La voix inquiète de Mlle Armande s’éleva.

— Voyons, mon petit, vous ne pouvez pas rester ici, il faut rentrer chez vous.

Il sanglota plus fort.

— Je suis tout seul, j’ai peur !

Cady décida avec fermeté :

— Il ne s’en ira pas… Il couchera ici.

Par exemple ! protesta Mlle Lavernière. Et où cela, s’il vous plaît ?

Cady fit un geste impératif.

— Prenez mon lit, mademoiselle, nous deux, nous dormirons dans le vôtre, il est assez grand.

Mlle Lavernière s’affala sur une chaise.

— Il ne manquait plus que cela !… Vous allez coucher avec ce petit garçon ?

Cady haussa les épaules, narquoise.

— Probable ! Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive.

— Mais…

— Oh ! ne nous rasez pas !… parce que, ce que vous dites ou rien !…

Georges, ravi, se pelotonnait contre son amie.

— Oui, oui, Cady, garde-moi !… Cady, ma loute chérie, suppliait-il câlin, les yeux brillants, sa petite bouche gourmande cherchant la douceur du cou de