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— Eh ! madame Jacques, par où passe-t-on, aujourd’hui ?

Elle eut un geste vague.

— Je ne sais pas… Ils ont dit qu’on allait enlever cela tout à l’heure.

Une brusque colère rougit le front et les joues du jeune auteur.

— Non, mais, vous en avez de bonnes !… Alors, vous croyez que je vais rester là à attendre ?… Et ma répétition !… Je suis déjà en retard !…

La concierge objecta doucement :

— Mais, monsieur Castély, ce n’est pas ma faute… Si vous croyez que je ne me fais pas de mauvais sang avec tous ces particuliers ! Tenez, essayez donc de passer par l’entrée du public, je crois bien que c’est terminé, par là.

Sans un merci, encore tout agité d’impatience, Robert fila dans la rue, et dix mètres plus loin, parvint à la grande porte du théâtre. Il se faufila entre les échafaudages, car l’on réparait la marquise, qui, examen fait, menaçait de choir. Dans le vestibule, encombré de plâtras, il se trouva face à face avec le vide de l’escalier.

— À part les marches, il a tout ce qu’il lui faut ! jeta la voix gaie et familière de Guy de Vriane.

Robert se retourna, rasséréné, et pressa la main du jeune homme.

— Quelle sale boîte et quel gâchis !… Jamais l’on n’ouvrira dans huit jours !

— Mais si, affirma le secrétaire général avec tranquillité. Oh ! Lombez est étonnant ! Il obtient tout ce que qu’il veut.

— En attendant, comment parvient-on là-haut ?

Guy alla chercher une échelle dissimulée dans un coin sombre.