Robert reprenait difficilement sa respiration.
— Quels ?
Ainsi que l’artiste le pensait, la perspective d’une nouvelle lutte à soutenir lui redonnait la vigueur tendue que l’excès du bonheur lui avait fait perdre pendant un instant.
— Eh bien ! Sallus — qui, entre parenthèses, vous avait aperçu là-haut, guettant l’issue de notre entretien — Maurice Sallus a flairé le solide régal avec Joseph-Pol, et pour mieux le déguster, plus tard, il le veut ménager pour l’instant…
Pâli, le buste droit, effilant sa moustache avec préoccupation, Robert l’interrompit.
— Et alors, c’est sur moi qu’il va tomber ?…
— Précisément… il m’a dit son ultimatum.
— Collaboration ?…
— Non seulement pour la pièce en question, mais pour les trois suivantes.
Robert eut une brusque rage.
— Ah ! le…
Ils parlaient à mi-voix, sans gestes, leurs paupières demi-closes, afin de ne point laisser deviner à leur entourage l’âpreté de leur conversation.
Il reprit à voix basse, violente pourtant :
— Jamais !… Il se f… de moi, le…
Lui, si réservé d’ordinaire, se soulageait par des mots grossiers.
Mady répliqua avec calme :
— Vous accepterez.
— Non !
— Si. D’abord, parce que vous ne pouvez faire autrement… Un éreintement de Sallus dans le Paris-Jour, avec sa rosserie, et nous sommes tous à plat, il n’y a plus qu’à fermer boutique. Du reste, sur l’affiche, son