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XIII

Six mois avaient consacré le triomphe à l’Odéon de la pièce due à la collaboration de Joseph-Pol La Boustière avec Robert Castély, et ce dernier avait pris une place désormais incontestée parmi la douzaine d’auteurs dramatiques contemporains consacrés par l’opinion publique.

L’hiver s’était écoulé, charriant les événements et les hommes, poussant les uns toujours en avant et précipitant les autres vers la chute définitive dans l’égout béant.

Sur le quai de la gare de Paris-Lyon-Méditerranée, malgré l’heure relativement matinale, Robert Castély, arrivant de Monaco, où il avait surveillé les répétitions d’une piécette nouvelle, eut la surprise d’apercevoir madame de Mamers.

Elle était en élégante toilette de printemps — car le mois de mars était exceptionnellement beau cette année-là.

— Quel crampon ! pensa le jeune homme énervé, mécontent aussi de n’avoir fait, tout à l’heure, qu’une toilette assez succincte dans le cabinet du sleeping et de se sentir peu en beauté.